La mémoire épisodique

Chacun d'entre nous possède plusieurs types de mémoire telles que la mémoire épisodique ou encore la mémoire sémantique etc ..

Comme nous l'a expliqué le docteur Jean Philippe David, ce sont les troubles de la mémoire épisodique qui poussent à diagnostiquer cette maladie neurodégénérative. En effet, c'est cette mémoire qui est atteinte en premier. Nous allons alors la décrire et expliquer son fonctionnement.

Cet organigramme représente les différents types de mémoire à long terme. La mémoire déclarative permet à un individu de faire émerger consciemment des données qu'il a stockées, il peut alors les exprimer par le langage. Tandis que la mémoire non-déclarative n'est pas accessible à la conscience, du moins dans les détails. Généralement, ce sont des souvenirs de savoir-faire, par exemple conduire une voiture. Cette mémoire n'est alors pas directement exprimée.

Tout d'abord, l'hippocampe est la région clé de la mémoire épisodique. Lors de la maladie, l'hippocampe est extrêmement ramifié. Or il est impossible de mettre en mémoire sans hippocampe.

La mémoire épisodique fait référence aux souvenirs précis des évènements passés : jour de fête, événement marquant de sa vie, émotions. Nous retenons aussi leur contexte temporel (ex : j'avais 7 ans, j'étais enfant), spatial (chez mon grand-père, en Bourgogne) et émotionnel (les émotions ressenties lors de l'évènement). Ce sont les épisodes de notre vie, qui sont retenus grâce à l'hippocampe. Ils sont à la base de notre construction identitaire et nous permettent de créer notre histoire personnelle.

La formation du souvenir se fait en 3 étapes essentielles qui sont : l'encodage, le stockage et la récupération.

- L'encodage : C'est une étape importante et complexe. L'encodage permet d'acquérir des informations en provenance de nos sens, la vue, l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat. Ces informations qui sont alors qualifiées de sensorielles sont traitées afin d'être conservées dans notre mémoire.

Il existe différentes manières afin de faciliter notre apprentissage. Nous pouvons utiliser la phonétique des mots pour les mettre en mémoire plus rapidement. Nous pouvons également utiliser la sémantique des mots qui consiste à les ranger dans des catégories ( par exemple, on peut associer le mot " trombone " à sa catégorie : objet ou à un de ses attributs : petit de taille )

- Le stockage : Le but de cette étape est de conserver l'information dans le temps . Pour la conserver durant un long terme il faut la répéter jusqu'à ce qu'elle nous soit familière. Le souvenir est alors consolidé. La phase paradoxale du sommeil aide à cette consolidation.

- La récupération : C'est le fait d'exprimer, d'extraire des informations apprises au préalable.

 

Les malades d'Alzheimer conservent la mémoire implicite.