La prise en charge est multidisciplinaire. Le généraliste en est le pilier. En effet, il est en charge du suivi du patient, en contact avec le spécialiste. Un plan de soins et d’aides est mis en place et varie selon la situation clinique et sociale du malade. Àinsi, il peut se faire aider par un professionnel de la coordination, qui peut être, en fonction du personnel présent localement : un infirmier libéral ou coordinateur d’un réseau de santé ou d’un service de soins infirmiers à domicile, un chargé de coordination d’un Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) gérontologique, un gestionnaire de cas complexes d’une Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer (MAIA), un membre d’une Equipe Spécialisée Alzheimer (ESA). A long terme, le généraliste joue un rôle majeur pour juger de l’adéquation entre les moyens mis en place et les besoins du malade et de sa famille. Pour cela, une évaluation régulière du patient doit être faite, mais elle prend du temps. Dans ce cadre, le médecin peut avoir recours à la « visite longue », introduite à la nomenclature en 2012 et rémunérée à hauteur de 46 euros.

Une hospitalisation peut être programmée selon, par exemple, le besoin d'avoir recours  à des examens complémentaires, non réalisables en ambulatoire, ou la révélation d’un nouveau problème médical, susceptible d’entraîner des troubles du comportement ou une confusion. En urgence, les critères d’hospitalisation sont, notamment, le degré de dangerosité du patient pour lui-même ou son entourage ou, bien sûr, l’atteinte d’une pathologie intercurrente aiguë grave, mettant en cause le pronostic vital ou fonctionnel. Dans les situations de crise, avec des troubles du comportement aigus, il est préférable d'éviter un passage aux urgences et présenter directement le patient à une Unité Cognitivo-Comportementale (UCC), spécialement créée pour des prises en charge de ce type. Sinon, il est possible de recourir à des solutions alternatives à l’entrée en institution spécialisée, comme l’accueil de jour.